Une poussière dans l’univers
Au fin fond de l’univers, quelque part dans le Superamas de la Vierge se trouve la Voie Lactée. Dans la Voie Lactée se situe le système solaire. C’est sur la 3ème planète du Système Solaire et seulement sur cette planète que des atomes se sont liés en molécules très complexes, de plus en plus grandes, plus grandes que la plupart des molécules de l’univers.
Ces amas de molécules ont commencé à s’animer pour se multiplier, en se copiant à l’identique d’une génération à l’autre. Mais des erreurs sont survenues entraînant de très petites modifications sur les nouvelles générations. Le cumul de modifications a permis la complexification des premiers organismes vivants unicellulaires qui ont acquis de nouvelles capacités d’adaptation et qui ont fini par se diversifier en de nombreux organismes multicellulaires .
Une caractéristique est restée commune à tous les organismes vivants : la transmission d’informations d’une génération à l’autre s’effectue grâce à d’immenses molécules qui décrivent précisément la composition et le fonctionnement des organismes. Ces molécules sont des molécules d’ADN, et c’est sur ces molécules que des erreurs peuvent se faufiler lors de la multiplication, permettant l’évolution de l’espèce. En somme, les molécules d’ADN traduisent un langage universel, le langage de la vie.
« La nature n’aime pas les vides »
Grâce à la multiplication et la diversification des espèces, la vie a colonisé les océans, la terre et enfin les airs. Les cycles de vie se mettent en place, les « déchets » du vivant se répartissent sur toute la surface de la terre permettant aux plantes de pousser partout et donc aux animaux de se propager. La flore évolue de sorte à s’adapter à tous les milieux terrestres, ne laissant aucune place au vide. La vie se développe même sous la surface du sol, les premiers centimètres sont abondamment occupés notamment par les micro-organismes, et les mètres suivant sont explorés par les racines des arbres.
La Terre se retrouve couverte d’un mélange de matière organique et de minéraux qu’on appelle sol, ou terre, qui fait que la surface de cette planète est unique dans l’univers. C’est bien cette composition unique qui permet le développement des organismes vivants, et qui a valu qu’on nomme notre planète la Terre alors qu’elle est recouverte à plus de 70% d’eau.
Le sol, support de la vie
C’est donc l’alternance et le cumul de cycles de vie et de mort qui ont fait que les sols se sont enrichis en matières organiques et en organismes vivants. Les plantes, à force de coévolution, sont devenues dépendantes de ces sols et des micro-organismes qui s’y développent, ceux-ci leur permettant d’absorber les nutriments en les incorporant à des molécules organiques.
Le sol a un rôle de support pour les plantes, il leur fourni de l’eau et sert d’espace de stockage pour tous les nutriments nécessaires à leur développement. Sa fonction la plus importante est d’héberger l’ensemble des êtres vivants qui en font un milieu interactif, en constant changement.
Evolution de l’état du sol
Malgré son importance capital pour le développement des végétaux, le sol reste très peu compris par l’Homme qui s’est acharné à le pousser à son maximum, jusqu’à l’épuiser sans veiller à son bon fonctionnement. Cette dégradation du sol a commencé au début de l’industrialisation de l’agriculture. La démocratisation d’utilisation de produits de synthèses pour désherber les sols, le labour de plus en plus profond grâce aux tracteurs, la déforestation bref l’ensemble des techniques culturales qui consistent à se débarrasser de la végétation sans la remplacer et donc en laissant le sol nu pendant de longues périodes (en hiver notamment) ont entraîné l’érosion des sols et ses conséquences néfastes (baisse de la fertilité, inondations …).
Certains sols sont naturellement sensibles à l’érosion, mais malgré nos connaissances de l’impact des pratiques culturales, trop peu de techniques de conservations sont encore appliquées aujourd’hui.
Comprendre les sols pour comprendre les plantes
Il est essentiel d’étudier les sols pour d’une part savoir comment les préserver et d’autre part assurer la bonne nutrition des plantes.
Afin de comprendre ce milieu aussi intéressant que complexe, il est préférable de le diviser pour étudier chacun de ses composants individuellement. Ceci permet de mieux comprendre les différents paramètres qui entrent en jeu et de mieux appréhender la synergie entre tous ces éléments.
Sources:
Livres:
Bourguignon C. & Bourguignon L., Le sol, la terre et les champs. (2015) Broché.
GIS Sol (Groupement d’intérêt scientifique), L’état des sols de France. (2011) https://www.gissol.fr/publications/rapport-sur-letat-des-sols-de-france-2-849
Série télévisée documentaire:
Cosmos: Une odyssée à travers l’univers. Diffusée par la 21st Century Fox.
Sites:
Un dernier café avant l’aurore?
http://www.underniercafeavantlaurore.net/ma-vie-au-sein-du-superamas-de-la-vierge/